Comment se déroule un traitement EMDR ?

Le traitement EMDR comprend 8 phases, bien définies et organisées les unes par rapport aux autres. Vous trouverez ci-dessous des informations succinctes sur chacune d’elles. N’hésitez pas à demander un complément d’information au cours des séances.

La technique EMDR est un processus transparent et le traitement est d’autant plus efficace que le patient connait la procédure et son déroulement.

Phase 1 - Diagnostic, histoire du patient et planification des soins

La première phase est un temps privilégié pour révoquer les traumatismes vécus, les difficultés rencontrées, les symptômes et émotions désagréables ressenties.

Elle permet aussi à évaluer les capacités du patient à aborder ses anciens traumatismes au moment où il en fait la demande, de mesurer ses ressources personnelles, familiales et sociales. Cette phase est utilisée pour établir, avec le patient un Plan de Traitement adapté aux traumatismes et aux ressources du patient, à son état émotionnel. Ce plan de traitement se nomme dans le jargon scientifique de l’EMDR, le plan de Ciblage. Parfois il est compliqué de livrer ses difficultés rapidement et cela doit être respecté. Durant toute la procédure, vous aurez la possibilité d’aborder les choses qui vous gênent, qui vous font mal, sans précipitation et sans forçage et à votre rythme.

Phase 2 - Préparation et relaxation

Durant cette phase, on explique au patient la technique EMDR, ce qu’elle peut induire et aussi,on prépare le patient aux SBA, c’est à dire, à la Stimulation Latérale Alternée.

Ce sont ces SBA qui « commandent » les mouvements oculaires rapides. Durant cette phase, le patient, après avoir pris connaissance de la technique, donne son consentement éclairé ou peut réclamer un complément d’information avant de s’engager. On apprend aussi au patient quelques techniques de relaxation que celui-ci aura à sa disposition, pendant les séances et ensuite à son domicile, pour faire face à des éventuelles « remontées émotionnelles ».

Phase 3 - Evaluation

A partir du plan de traitement, cette phase permet de déterminer quels souvenirs sont à traiter en premier ; le plus souvent, nous choisissons les souvenirs les plus anciens ou les plus perturbants. Ce choix est fait par le patient, sur proposition du praticien.

Pour chaque souvenir lié à un traumatisme ou dans chaque situation anxiogène rencontrée, le patient est amené à choisir une image qui lui parait la plus significative de cet évènement ou de cette situation. En plus de cette image représentative, le patient sera amené à qualifier son état d’être de l’époque, mais ressenti aujourd’hui : c’est ce qu’on appelle la “cognition négative” (ou croyance négative). A côté de cette cognition négative associée à l’évènement traumatique, le patient doit proposer une idée positive qui correspond à ce qu’il aurait aimé être à l’époque ; cette idée positive est appelée “cognition positive” – le patient évaluera lui-même la qualité de cette idée positive grâce à une échelle numérique dénommée la VOC (Validité de la Cognition Positive).
Ensuite, le patient sera amené à évaluer l’image anxiogène ou traumatisante qu’il a retenue, associée à la cognition négative, tout cela en utilisant une échelle numérique dénommée le SUDS (échelle des unités subjectives de perturbation). Enfin, durant cette phase 3, le patient, aidé du praticien EMDR tentera de localiser où dans son corps, il ressent la sensation de malaise, d’anxiété, de serrage… Cette partie du corps est le lieu où s’inscrit l’angoisse.

Phase 4 - Désensibilisation ou Traitement

Durant cette phase, le patient est convié à se concentrersur lesimages traumatisantes, tout en suivant les mains du praticien avec ses yeux; ce sont ces mouvements oculaires rapides, horizontaux le plus souvent, qui permettent le traitement et la « digestion » des images et souvenirs traumatisants.

Durant cette phase, le patient doit laisser venir à lui les associations qui lui viennent; parfoisdes souvenirs auparavant inconscientsferontsurface et seronttraités alors par les mouvementsoculaires rapides. Le traitement dure jusqu’au moment où le patient voit disparaitre ses sensationsdésagréables, avec son cortège d’angoisse. La mesure des perturbationsressenties (anxiété, angoisse) se fait grâce à l’échelle dénommée SUDS.

Phase 5 - Installation - consolidation

Quand le traitement d’un souvenir/canal traumatique est réalisé, on propose au patient de revenir à l’image d’origine et on mesure alors la VOC, qui est la qualité de validation de la cognition positive.

Cette phase ne s’arrête que lorsque la VOC est au maximum, c’est-à-dire que la confiance est à nouveau présente, et ancrée dans le psychisme.

Phase 6 - Scanner corporel
En gardant à l’esprit l’image préalablement traumatisante ou anxiogène associée à l’idée positive, le patient aidé par le praticien, passe en revue tous son corps.

Dans le cas où des tensions corporelles persistent ou des sensations négatives sont ressenties, le patient sera invité à faire de nouveaux mouvements oculaires rapides.

Phase 7 - Clôture de séance

Cette phase est importante car elle permet au praticien EMDR de s’assurer que le patient est dans un état émotionnel stable, qui lui permet, sans risque, de retrouver son environnement habituel et sa vie de tous les jours.

Dans le cas où des émotions perturbantes persistent, le praticien EMDR montre au patient les techniques de relaxation qu’il aura à sa disposition après son retour à domicile. Ses techniques seront testées en présence du praticien EMDR pendant cette phase 7. Enfin le praticien EMDR explique au patient ce qui peut advenir entre les séances et comment ces informations (souvenirs, émotions, sensations, rêves) sont importantes à conserver pour la séance suivante.

Phase 8 - Réévaluation

C’est par cette phase que le praticien EMDR évalue l’efficacité de la séance passée, et si besoin, mets à jour le plan de traitement avec le patient et réoriente la thérapeutique.

Ensuite s’enchainent les phases 3 à 7 [les phases actives thérapeutiques], pour traiter le reste des souvenirs traumatiques.

Les séances sont assurées par le Dr. Fischler

Médecin de formation, psychanalyste et psychothérapeute, il est installé à Nice, depuis 2014, après avoir travaillé 13 années sur Paris.

Formé à la faculté de médecine de Nice Sophia Antipolis puis spécialisé à la Pitié Salpêtrière, dans le service du Professeur Cohen, il a suivi la formation EMDR dispensé par l’institut Français d’EMDR, seul institut en France agréé par Francine Shapiro elle-même ; les contenus pédagogiques sont validés par EMDR France et EMDR Europe.

Le docteur Fischler a suivi trois diplômes universitaires complémentaires (DU de Sidénologie, DU Psychopathologie de l’enfant et de l’adolescent, D.U de médecine de la personne âgée).

Son activité est principalement réalisée en cabinet libéral.

Le docteur Fischler intervient également au sein d’établissements hospitaliers.